Cette semaine, c’est ceinture !

Tout d’abord, rappelons qu’en avion aussi la ceinture est obligatoire. Si le port de la ceinture est bien rentré dans les mœurs des automobilistes avec un taux global de 99% du port de la ceinture, il demeure néanmoins qu’un quart des tués sur la route ne la portaient pas. En avion aussi la ceinture peut sauver des vies. Pour une raison de bon sens d’abord, car vous êtes un pilote responsable, d’ores et déjà commandant de bord ou commandant de bord en devenir et à ce titre garant de la sécurité. Pour une raison légale ensuite car l’assurance pourrait ne pas vous couvrir lors d’un accident si il est avéré que vous n’aviez pas ou pas correctement mis votre ceinture. Et ce point est très important : il est essentiel de bien attacher sa ceinture et de bien connaitre sa configuration.

La ceinture de sécurité ventrale est la plus simple mais la moins efficace. C’est ce type qui est employé dans les avions de ligne. Elle a l’avantage d’être légère et de se remplacer facilement, deux point essentiels à l’aviation commerciale. On imagine aisément l’économie de poids réalisée lorsqu’on fait perdre quelques grammes à une ceinture qui va équiper les 500 sièges d’un A380 et l’avantage de pouvoir remplacer en quelques minutes une ceinture défectueuse lors d’un embarquement qui a pris du retard. De plus dans les avions de ligne, les sièges sont conçus pour participer à l’absorption du choc, ce qui n’est pas les cas sur nos avions légers.

Certains avions sont équipés d’une ceinture type voiture (3 points), c’est simple, intuitif mais peut-être un peu moins efficace qu’un harnais. Son principal avantage est que son utilisation est ancrée dans vos habitudes. Une étude, dans la veine de celle ayant donné lieu à un crash test de 727 au Mexique a démontré que les passagers d’un avion avaient tendance à vouloir retirer leur ceinture comme celle d’une voiture après un crash. La panique aidant, ils oublient que le système de verrouillage est différent. Attention donc à bien mémoriser le type de boucle utilisé.
Le harnais est la configuration la plus efficace. C’est celle qui équipe nos HR200. Il peut être 4 ou 5 points. Pour que son efficacité soit maximale, il est essentiel de bien attacher tous les brins, dans un ordre précis et en prenant le temps de bien tout vérifier. Petit mode d’emploi :

  1. Desserrez tous les brins de la ceinture afin de partir sur de bonnes bases.
  2. Réglez votre siège. La ceinture étant fixée au châssis de l’avion, le réglage de sa longueur dépend de la position du siège.
  3. Commencez par le réglage de la partie ventrale en essayant de centrer la boucle, la ceinture devant être bien en appui sur vos hanches. En effet, c’est principalement par les hanches que vous serez retenus en cas de choc. Pour pouvoir mettre tous les brins dans la boucle une position intermédiaire entre ouvert et fermé est prévue.
  4. Réglez ensuite les sangles dorsales de manière à pouvoir être retenu en cas de choc (c’est à dire que votre tête ne doit pas pouvoir atteindre le tableau de bord), tout en étant capable d’atteindre toutes les commandes de l’avion. Les sangles doivent être les plus à plat possible et ne doivent pas être entortillées.
  5. Agencez correctement les différentes sangles afin que rien ne vienne se coincer dessous.

N’oubliez pas de vous détacher pour le démarrage moteur, en cas de feu au démarrage, l’évacuation de l’avion en sera facilitée et de vous attacher complètement dès le démarrage terminé.

Désolé pour cet article un peu scolaire et un brin moraliste mais c’est parce que je suis très attaché à la sécurité de nos membres que je n’ai pas pu la boucler 😉

Bons vols.