Ouvrir les yeux au Club Aéro Formation.

By 30 avril 2017Non classé

Cette semaine nous allons parler du plaisir de voler à vue, c’est à dire de la chance que nous avons de pouvoir, au Club Aéro Formation, ouvrir les yeux sur le monde avec une perspective peu commune.

Voler à vue c’est avant tout voler. C’est à dire prendre les airs, seul, avec un instructeur, avec des amis, de la famille. C’est monter à bord d’un avion, d’un ULM, d’un planeur, d’un hélicoptère ou pourquoi pas d’un dirigeable ou d’un ballon. C’est dans le meilleur des cas piloter cet aéronef, en apprenant aux côtés d’un instructeur d’abord puis en prenant soi-même les commandes et en ressentant de plus en plus fort les sensations qui nous rapprochent de l’oiseau : la liberté, la vitesse, mais également la vigilance et le sérieux. Au piaf qui ne prêterait attention ni à l’aérologie ni au prédateur on ne donnerait que peu de chance de survie.

Car voler à vue c’est également ouvrir les yeux sur un monde de danger auquel le pilote, avant tout un être humain, n’est pas naturellement acclimaté. C’est pourquoi nous devons impérativement regarder le plus possible dehors lorsque nous pilotons. Cela demande un effort lorsque nous sommes élèves pilotes et il faut apprendre à poser son regard au bon endroit, avec le bon tempo et à transformer son regard en action sur les commandes. Il faut aussi apprendre à observer, à détecter les moindres signes qui pourraient nous annoncer des difficultés à venir. Nul besoin d’être un génie pour tout ça, il suffit de se dire que les premiers pilotes volaient à bord d’avions qui ne disposaient d’aucun instrument. Pourquoi alors avoir les yeux rivés sur le tableau de bord comme sur une télé alors qu’il suffit de profiter du paysage pour bien faire ? Certes nous ne sommes pas tous des Ader, Blériot ou autres Wright mais la fiabilité de nos appareils et les évolutions techniques et réglementaires compensent largement notre manque naturel de talent.

 

Voler en regardant l’horizon naturel, c’est regarder où l’on va, et d’un seul coup d’œil évaluer la posture de l’avion et sa position géographique. Et ce de manière bien plus fiable et bien plus détaillée qu’en regardant l’horizon artificiel, l’instrument qui nous donne partiellement la même information. La relation est simple à comprendre : au champ de vision naturel qui couvre environ 110° dans toutes les directions, un substitue un instrument dont l’affichage se fait sur un cercle d’environ 8 cm de diamètre. C’est moins lisible et moins précis.

Reste également que nous ne somme jamais vraiment seuls dans le ciel. De nombreux autres pilotes dans de nombreux autres aéronefs volent autour de nous. Sans parler des oiseaux et autres objets volants non identifiés comme les ballons gonflés à l’hélium. Il est donc impératif de regarder dehors pour pouvoir les repérer et les éviter. Regarder l’instrument au lieu de regarder dehors, c’est comme observer le monde au travers de jumelles : on se concentre sur les détails mais on occulte la vision d’ensemble.

En conclusion, il faut profiter de la chance qui nous est offerte d’ouvrir les yeux sur le monde vu du ciel. Alors volez, regardez, et prenez du bon temps aux commandes des avions du Club Aéro Formation !