Les beaux jours du printemps vous donnent envie de ressortir de votre tanière hivernale et de prendre les airs ? Vous êtes donc un animal comme les autres et il est temps pour vous d’aborder le péril animalier.

Plusieurs centaines de rencontres d’animaux sont enregistrées en France chaque année dans l’aviation civile. Si elles ne se limitent pas aux oiseaux, les rencontres avec ceux-ci restent les plus fréquentes.

Les statistiques établies en France au cours ces dernières années portant sur environ 1000 rencontres d’oiseaux montrent que les Rapaces Diurnes sont à l’origine du plus grand nombre de collisions avec les avions (33% des cas). Méfiez-vous donc des rapaces car ils sont véloces, imprévisibles et leurs mensurations provoquent de lourds dégâts à nos aéronefs. Les rencontres avec les Hirondelles et les Martinets restent élevées (13% des cas), mais ces incidents n’entraînent le plus souvent aucun dommage significatif sur les avions compte tenu de la faible masse des oiseaux. Par contre, les collisions avec les Pigeon, les Perdrix, et les Faisans occasionnent une fois sur trois des dommages sérieux sur les appareils (ces oiseaux « denses » sont dangereux).

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Les saisons les plus dangereuses sont les périodes migratoires (octobre et mars) et la période de l’envol des jeunes non habitués aux avions (juin et juillet). De même, l’aube et le crépuscule sont les moments de la journée les plus dangereux.

Beaucoup de normes de construction ou de règles d’effarouchement sont en vigueur, mais celles-ci concernent majoritairement les aéronefs et les aéroports commerciaux. Nos avions sont plus légers et plus fragiles et ils ne sont pas dimensionnés pour faire face. Il convient donc de faire preuve de la plus grande prudence et de savoir adopter la bonne attitude face au risque.

N’hésitez pas à signaler la présence d’animaux au contrôleur que vous avez en fréquence. Celui-ci pourra prévenir les autres pilotes et prendre des mesures en conséquence (demande d’effarouchement ou fermeture temporaire de la zone concernée). Soyez également attentifs aux messages du contrôleur, de l’agent AFIS ou des autres pilotes en vol. A Lognes- Emerainville, (LFPL) la mention « risque aviaire » est systématiquement renseignée dans l’ATIS car la présence d’oiseaux est permanente. Il ne faut pas considérer que la permanence de l’information la rende anecdotique et au contraire redoubler de vigilance.

Renseignez-vous sur la présence éventuelle d’un service de prévention du péril animalier sur l’aérodrome (signalé sur la VAC en partie TXT sous la rubrique : Péril animalier /Wildlife strike hazard). A Lognes-Emerainville, la mention NIL est trompeuse car en semaine, pendant les horaires de bureau, il est possible de demander un effarouchement. Celui-ci est effectué selon la disponibilité de l’agent qui en a la charge.

Envisagez toujours la remise de gaz en phase d’approche ou le circuit adapté en montée initiale. En effet, la majorité des collisions ont lieu durant ces deux phases.

Si par malheur vous veniez a entrer en collision avec un animal, prenez les mesures nécessaires à la poursuite en sécurité du vol, informez le contrôle, et sachez que vous avez obligation de transmettre au STAC un formulaire de compte rendu de rencontre d’oiseaux. N’oubliez pas que vous avez également obligation de notifier cet incident à la DSAC conformément à la procédure mise en place au club. L’avion devra être inspecté par la maintenance avant de pouvoir reprendre les airs.

Pour plus de renseignements, je vous invite à consulter cette documentation du STAC (Service Technique de l’aviation Civile) concernant le péril animalier et à aborder le sujet avec les instructeurs du club.